Rallye Monte Carlo 2016 film de la course et vidéos

Les enjeux

Un rallye Monte Carlo qui ne s’annonçait pas passionnant au départ tellement la domination de Sébastien Ogier l’année dernière promettait une course dont le sort était déjà écrit. Et pourtant c’est une course haletante comme toujours au Monte Carlo que nous a tenu en aleine.
Les points d’interrogations les plus intéressants sont surtout la compétitivité des nouvelles Hyundai I20 sensées avoir fait de gros progrès depuis la précédente et les performances des petits jeunes français : Eric Camilli intégré au Team Ford de Malcom Wilson et Stéphane Lefebvre dans l’équipe officielle Citroën.
 

Les 2 premières ES

Elles représentent un total de 41,63km :  21.25km pour Entrevaux – Val de Chalvagne – Rouaine ES1 et  20.38km pour Barles – Seyne ES2. Elles sont parcourues de nuit sont sèches avec des plaques d’humidité pour la première mais avec 6 km de neige pour la seconde spéciale dans la descente du Col de Fanget, celle-ci n’a jamais été empruntée dans ce sens au Monte Carlo. La température est de 1°C.

L’ordre des départs est le suivant :

1. Ogier, 2. Latvala, 3. Mikkelsen, 4. Ostberg, 5. Meeke, 6. Neuville, 7. Sordo, 8. Paddon, 9. Tänak, 10. H. Kubica, 11. Lefebvre, 12. Bouffier, 13. Bertelli, 14. Camilli
Au niveau des pneumatiques tout le monde suit les préconisations de Michelin et utilise 4 Super Soft (SS5) et emporte 2 roues de secours neige cloutées PA4 CL, sauf Paydon qui a choisi des neige non clouté en secours.
L’Epreuve Spéciale de Entrevaux – Rouaine, 21.25km. qui ouvre la saison 2016 a une montée de 1100 mètres jusqu’au Col de Laval
Après un démarrage sur les routes étroites bordées par la paroi rocheuse , la route s’élargit après le village de Le Champ et une courte descente à 6,3 km qui comporte des risques de glace. La montée et la descente du col sont sur les routes roulantes, mais la route se rétrécit et devient sinueuse près de l’arrivée.
Cette spéciale avait marquée les esprits l’année dernière avec le sensationnel retour de Sébastien Loeb au volant qui avait gagné la spéciale avec 30 secondes d’avance sur Sébastien OGIER!
Ogier s’élance en premier et avec un temps de 12m21.9s déclare être parti prudemment la route est très glissante par endroits. Suit Latvala 11,5s plus lent et Mikkelsen 9,4s plus lent qu’Ogier. Otsberg qui a changé de voiture et de copilote est à 18,5s. La messe semble dite quand Chris Meeke arrive avec un temps à seulement 4,1s d’Ogier alors qu’il a fait un tête à queue dans une épingle lui ayant fait perdre 6s.
Neuville concède 11,5s sur Ogier, il a été géné par de la boue sur son pare brise et signale que la route se dégrade et est de plus en plus glissante au fur et à mesure des passages des concurrents.
Stéphane LEFEBVRE lui a touché un roché à l’arrière gauche après 5km de spéciale et pensait avoir crevé mais il constate à l’arrivée que la voiture est intacte.
Toujours coté pilotes tricolores, Bryan BOUFFIER ancien vainqueur qui avait failli gagner en 2014 est très loin à 49,5s.
12° temps Eric CAMILLI signalle un problème de rétrogradage.
En WRC2, EVANS, TEMPESTINI et SUAREZ ont crevé alors que Yoan BONATO signale un mauvais choix de pneus (neige) et espère que ceux-ci lui feront par contre gagner du temps dans l’épreuve spéciale suivante. MAURIN qui dit avoir conduit prudemment prend la tête du classement provisoire.
Classement après l’ES1 en WRC :
1.Ogier 12m21.9s, 2.Meeke +4.1s, 3.Mikkelsen +9.4s, 4.Latvala +11.2s, 5.Neuville +11.7s
en WRC2 :
1.Maurin 13m27.9s, 2.Kremer +3.6s, 3.Gilbert +9.4s, 4.Giordano +23.3s, 5.Suarez +29.1s.
Epreuve Spécial N°2 :
Barles – Seyne, 20.38km. Elle était utilisée en 1983 quand le Monte Carlo grimpait les 1459 mêtres du Col de Fanget mais n’a jamais été utilisée dans cette direction. Après avoir coupé par les spectaculaires gorges de Barles, il y a de la neige et de la glace dans la montée et la descente qui comporte une série de virages en épingle.
La spéciale comporte 4 km de glace proche de la fin, les pilotes michelin vont la disputer avec 2 pneus neige cloutés sauf pour Hayden Paddon qui a tenté le pari de ne pas emporter de 2° roue de secours.
A l’arrivée Ogier trouve le rallye compliqué et estime avoir fait le bon choix de pneus pour la spéciale. Latvala a perdu plus de 20s suite à un choc avec un rocher dans une partie recouverte de glace. 3° pilote volkswagen, Mikkelsen n’est qu »à 3,7s d’Ogier.
Otsberg arrive à son tour avec 10,3s de retard sur Ogier, il dit avoir du mal à trouver le rythme mais s’être bien amusé il a utilisé beaucoup le frein à main et est satisfait du comportement de sa Ford Fiesta WRC.
Coup de tonnerre, Chris MEEKE a signé un chrono 11 secondes plus rapide qu’Ogier, il prend la tête du rallye, sans son tête à queue dans la 1 il aurait même gagné les deux spéciales de cette première boucle !!!
Aucun des concurrents suivant n’arrivera à devancer le temps de MEEKE ni celui de OGIER, SORDO signale ne pas sentir la voiture, et PAYDON sans clous gagne son paris en signant le meilleur temps des pilotes Hyundai.
KUBICA pense avoir un problème de perte de puissance sur sa voiture
En WRC2 Evans signe un terrible temps scratch 26 secondes plus rapide que le deuxième et cela aurait pu être encore meilleur si il n’avait pas été ralenti sur la fin par Quentin GIORDANO qui rattrapé ne l’a pas laissé doublé.
Classements après l’ES2 en WRC :
1.Meeke 25:32.1s, 2.Ogier +6.9s, 3.Mikkelsen +20.0s, 4.Neuville +31.4s, 5.Paddon +34.9s
et en WRC2 :
1.Gilbert 27m50.1s, 2.Maurin +9.8s, 3.Kremer +23.3s, 4.Evans +41.7s, 5.Giordano +46.2s.
 
Les Vidéos les plus intéressantes :

Très belle vidéo de MediaMotor’s de plus de 26 minutes avec pour commencer un des passages de Titi poizot sur une petite C2 R2 qui a régalé le public tout le rallye puis bien sur les grosses WRC officielles. Une erreur de Paydon à 2:30 et Suarez à 4:15

Une vidéo de Lumini 13 qui commence par les sorties de route de Latvala (Volkswagen Polo WRC) Suarez (Peugeot 206 T16 R5) Kremer (Skoda R5), BAFFOUN Philippe (Clio R3) puis Suarez une deuxième fois visiblement coutumier du fait et même François Delecour pourtant très fiable en général. Le caméraman a visiblement eu du flair pour se placer à des endroits piégeux comme ce droite gauche sans neige mais visiblement très glissant et bordé de fossés profonds. A noter les spectateurs qui on réussi à faire tenir debout le poteau fauché par Kremer permettant à la Spéciale d’avoir lieu normalement.

Toute une série de passages en enfilades sur les routes sèches de l’arrière pays niçois, qui a dit que ce n’était pas spectaculaire sur l’asphalte une WRC.

Une sortie de route chanceuse de Stéphane LEFEBVRE qui aurait bien pu stopper là sa course et ne perd finalement même pas de temps dans cette sortie!!!